Rotation sectorielle

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La rotation sectorielle est une stratégie qui consiste à déplacer des investissements entre différents secteurs de l’économie pour tirer parti de leur performance durant les diverses phases du cycle économique. Les investisseurs utilisent cette approche pour améliorer leurs rendements en prédisant quels secteurs seront performants sur la base des indicateurs économiques et des tendances.

Comprendre la rotation sectorielle

La rotation sectorielle s’aligne généralement avec les phases du cycle économique :

  • Expansion : Durant cette phase, les investisseurs peuvent privilégier des secteurs tels que la consommation discrétionnaire, la technologie et l’industrie, qui ont tendance à bénéficier d’une augmentation des dépenses des consommateurs et des investissements des entreprises.
  • Pic : Lorsque l’économie atteint son pic, des secteurs tels que les matériaux et l’énergie peuvent bien performer en raison de la forte demande.
  • Contraction : Lors d’un ralentissement, les secteurs défensifs tels que les services publics, la santé et les biens de consommation de base tiennent généralement mieux, car ils fournissent des biens et des services essentiels nécessaires aux consommateurs, quelles que soient les conditions économiques.
  • Creux : Lorsque l’économie commence à se redresser, les investisseurs peuvent revenir vers les secteurs cycliques qui sont positionnés pour croître à mesure que l’économie s’étend.

Comment fonctionne la rotation sectorielle

La rotation sectorielle nécessite que les investisseurs analysent divers indicateurs économiques, tels que la croissance du PIB, les taux d’intérêt, l’inflation et les dépenses des consommateurs. Sur la base de cette analyse, ils peuvent prédire quels secteurs sont susceptibles de bien performer dans les mois ou les années à venir.

Étapes impliquées :

  1. Analyser les indicateurs économiques et les tendances actuelles du marché.
  2. Identifier les secteurs susceptibles de bénéficier ou de décliner en fonction des prévisions économiques.
  3. Réallouer les investissements en conséquence, vendant les actifs sectoriels sous-performants et achetant ceux qui sont dans des positions plus solides.

Exemple de rotation sectorielle

Considérons un investisseur qui suit le cycle économique et pense que l’économie entre dans une période d’expansion :

– Au début de l’expansion, il investit dans le secteur technologique (par exemple, des entreprises comme Apple ou Microsoft) car ces dernières ont tendance à prospérer avec l’augmentation des dépenses des entreprises.
– À mesure que l’expansion progresse et que les indicateurs suggèrent un pic, il se tourne vers le secteur des matériaux (par exemple, des entreprises comme Dow Inc. ou BHP Group) pour profiter d’une forte demande de matières premières.
– Lorsque des signes de contraction apparaissent, il déplace ses investissements vers les secteurs des services publics et de la santé, qui sont généralement moins sensibles aux cycles économiques, afin de protéger son portefeuille.

Calculer la performance de la rotation sectorielle

Bien qu’aucun calcul spécifique ne soit nécessaire pour simplement décrire la rotation sectorielle, les investisseurs évaluent souvent la performance sur la base de mesures de performance sectorielle relative. Par exemple, ils peuvent suivre le pourcentage de variation des prix des actions ou des rendements totaux pour les secteurs investis par rapport au marché global.

Exemple de calcul :

Supposons la performance suivante pour deux secteurs sur une année :

Si un investisseur alloue 10 000 $ à chaque secteur au début de l’année, à la fin de l’année, la valeur totale de l’investissement serait :

  • Valeur du secteur technologique : 10 000 $ * (1 + 0.20) = 12 000 $
  • Valeur du secteur des biens de consommation de base : 10 000 $ * (1 + 0.05) = 10 500 $

Valeur totale des investissements = 12 000 $ + 10 500 $ = 22 500 $

Ainsi, l’investisseur constate que la stratégie de rotation sectorielle l’a aidé à surperformer une stratégie qui investissait de manière équitable sur le marché (rendement supposé de 10 %), ce qui a conduit à des rendements totaux plus élevés.

Cette approche souligne l’importance d’anticiper correctement les conditions économiques pour mettre en œuvre avec succès une stratégie de rotation sectorielle.